Qu’est-ce que le Réaap66 ?

Le « soutien à la parentalité » quant à lui fait référence à une posture d’écoute, d’accueil des questionnements des parents. La circulaire interministérielle relative à la coordination des dispositifs de soutien à la parentalité, en date du 7 février 2012, caractérise pour partie les actions de soutien à la parentalité : elles « ont pour spécificité de placer la reconnaissance des compétences parentales comme fondement du bien-être et de l’éducation de l’enfant. Elles privilégient une prévention « prévenante » attentive aux singularités individuelles, sans schéma prédictif, évaluatif ou normatif. Elles utilisent comme levier la mobilisation des parents qui ne sont pos seulement des bénéficiaires de l’action proposée mais en sont les acteurs ».
Cela suppose d’avoir une approche :

• de reconnaissance des parents comme premier éducateur de leur enfant, pleinement compétents, et parfois démunis dans leur rôle et/ou la relation avec leur enfant
• universaliste : pour tout parent sans stigmatisation, quelque soit la configuration familiale, le lieu de vie, la situation économique, etc
• bienveillante : de valorisation des compétences parentales, en soulignant ce qui « fonctionne » dans la relation plutôt que de centrer le regard sur ce qui « pose problème »,
• participative et non directive : sans apporter de conseils « clé en main » mais en accompagnant le parent dans sa réflexion pour qu’il puise dans ses ressources propres et trouve lui-même des solutions, avec, si besoin et dans une approche collective, l’appui d’autres parents (échanges entre pairs)
• à l’objectif clair d’améliorer le bien-être de l’enfant et/ou des parents, en agissant sur les compétences parentales (réassurance, renforcement,…) quand ils en ressentent le besoin
  A ce titre, le soutien à la parentalité ne s’inscrit pas dans un cadre thérapeutique, ni dans la prévention de la maltraitance, ou de la délinquance, mais en prévention d’une possible difficulté de création ou rupture de lien entre les parents et l’enfant, liée au quotidien ou aux événements de vie (arrivée de l’enfant, handicap, séparation des parents, deuil,…).

Le professionnel, parent ou bénévole qui propose une action de soutien à la parentalité organise ainsi des rencontres (entre parents ou parent-enfants), fournit des cadres (à la fois souples et structurants) permettant aux parents d’élaborer leurs points de repères éducatifs. Non interventionnistes, basés sur une participation volontaire de la part des parents, les intervenants ne sont pas dans une posture d’experts mais d’accueillants, de tiers neutre, de facilitateur dans les échanges. Cette démarche s’accompagne d’une évolution des représentations à l’égard des parents de la part des intervenants, professionnels comme bénévoles, et de leurs pratiques.
Cf. Avis relatif au soutien à la parentalité rendu par le CNSP le 20 décembre 2012

Le code de l’Action sociale et des familles a quant à lui défini les actions de soutien à la parentalité en 2021 : « Constitue un service de soutien à la parentalité toute activité consistant, à titre principal ou à titre complémentaire d’une autre activité, notamment celle d’accueil du jeune enfant, à accompagner les parents dans leur rôle de premier éducateur de leur enfant, notamment par des actions d’écoute, de soutien, de conseils et d’information, ou à favoriser l’entraide et l’échange entre parents ».

La Charte nationale des Réseaux d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents (Réaap) établi les principes des actions de soutien à la parentalité depuis 2006. Ces principes ont été renforcés et complétés par la Charte nationale de soutien à la parentalité en 2022.